Chronique

Ty Segall and The Freedom Band – Freedom’s Goblin

A tout juste 30 ans, Ty Segall est déjà tributaire d’une vingtaine d’albums sous son nom et sous divers projets parallèles (Fuzz, Epsilons, The Traditionnal Fools…etc.). Après l’aventure Ty Segall and the Muggers ou il incarnait un certain Sloppo qui portait un masque de bébé, c’est au tour du Freedom Band de monter sur scène. En 2017 Ty Segall abordait déjà ce que devait etre le Freedom Band : un groupe assez libre avec beaucoup de solos et dérives instrumentales. Après s’etre rodé à l’exercice durant l’été 2017 (ceux qui l’on vu en concert le savent), il nous livre un double album de 19 morceaux. Très certainement son œuvre la plus aboutie aux cotés de « Manipulator ».

The Freedom Band se compose de Mikal Cronin à la basse, Emmett Kelly à la guitare, Ben Boye au piano et son vieux compagnon de route, Charles Francis Moothart à la batterie. Ce dernier a d’ailleurs sorti un bon album en 2017 « Dichotomy Desaturated » et en a profité pour retourner l’Espace B en septembre une semaine après son passage au Lévitation France. L’équipe commence à etre habituée à jouer ensemble et cela s’entend.

https://www.youtube.com/watch?v=JvkoAEzE5qc

https://www.youtube.com/watch?v=2vJ3vk2sCdc

L’album, qui se nomme « Freedom’s Goblin », brasse tous les styles auxquels a touché Ty Segall. On passe du funk-disco complètement farfelu « Despoiler Of Cadaver », à des balades « My Lady’s On Fire », en passant par des morceaux garages plus classiques « Shoot You Up », pour finir par etre balancé dans des morceaux "fuzziens" « She ». L’album se clôture par « And, Goodnight », qui reprend les paroles et la mélodie du morceau « Sleeper » sorti en 2013. La différence est qu’ici la chanson dure 12min et fait fortement penser aux Grateful Dead avec les envolées qu’on leurs connaît. Un hommage caché ? C’est fort probable vu que l’on a surpris Ty Segall à intégrer « Fire on the Moutain » en medley dans ses derniers lives. Il est difficile de trouver une réelle cohérence à cet album mais c’est un véritable plaisir de l’écouter. On a l’impression d’etre secoué dans la tête de Ty Segall pendant 1h15 min et d’etre confronté à ce qu’il sait faire de mieux.

Certains reprochent au musicien de ne pas avoir sorti le chef d’œuvre qui met tout le monde d’accord. Mais justement, tout l’intérêt de Ty Segall est d’avoir publié tellement d’albums qu’on ne sait pas à quoi s’attendre. Que va-t-il se passer après « Freedom’s Goblin » ? Personne ne le sait. Du moins, personne n’est sûr de rien. Et si le soi-disant chef d’œuvre n’était pas le fruit de la liberté dont jouit Ty Segall et son Freedom Band ?

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