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[Live Report] Marillion – 10/12/2019 @Caluire-et-Cuire

Marillion Live Report Lyon Caluire

Figure incontournable du mouvement Neo Prog, Marillion s'est produit au Radiant Bellevue sur sa tournée With Friends from the Orchestra. La bande à Steve Hogarth s'entoure ainsi d'un orchestre réduit composé de 6 instrumentistes, flûte, violons et violoncelle, de quoi présager de belles pièces de leur dernier album, un ensemble de réarrangements et reprises d'oeuvres de la discographie des britanniques, la sauce orchestrale en plus.

Sans parfaitement avoir en mémoire la setlist de la soirée, on va y aller pêle-mêle. Parmi les oeuvres les plus impressionnantes et notamment "Gaza", Marillion démontre un engagement politique fort, traitant de la vie d'un gamin grandissant dans la zone occupée de Gaza. Musicalement ça annonce du lourd, avec ses sonorités orientales et son aspect Rock, "Gaza" offre une palette riche et moderne pour un groupe de Prog écumant les salles depuis déjà 40 ans. C'est avec un grand plaisir que je me laisse absorber par la voix de Hogarth, qui fait un boulot exceptionnel en passant, pas évident quand dans la mémoire collective, Fish reste le chanteur culte de Marillion, un peu comme Peter Gabriel et Phil Collins tu vois, mais ça c'est un autre débat... Bref un gros quart d'heure d'une oeuvre magnifique et l'euphorie me prend déjà aux tripes.

Avec "Seasons End", du premier album post-Fish que je n'avais honteusement pas encore écouté à ce jour, me prouve que j'ai bien eu tort de ne pas donner confiance à Hogarth. Un titre avec beaucoup d'émotion et à la justesse vocale rare. Le parfois boudé mais pourtant grandiose "Estonia", dont la présence orchestrale imposante donne beaucoup de cachet au titre me fait sentir toute la classe et la finesse du groupe, un moment intense qui ne tombe jamais dans la caricature tout en redonnant vie au titre vieux de 30 ans.

Tout au long du set, Ruthery à la gratte impose naturellement son touché. Pas grand chose à dire, le type a obtenu ses lettres de noblesse et démontre un jeu avec beaucoup d'identité. Avant un premier au revoir mérité, les britanniques envoient un titre qui fait la part belle à l'énergie débordante d'Hogarth dont la voix parfois légèrement saturée ajoute encore à la présence vocale. Trevawas à la basse, m'ayant fait forte impression avec The Transatlantic, joue avec beaucoup de subtilité et va bien au delà d'un simple accompagnateur de guitare, pas évident quand derrière la 6 cordes, ça se régale, dans la pure tradition progressive, mêlant technique et mélodie.

Pour relancer la machine, Marillion propose un titre récent, "Fantastic Place", qui avec son orchestration me paraît bien plus riche que sur l'album paru en 2004. Puis,"Separated Out" démarre, un titre bien Rock et entraînant, intégrant visiblement quelques passages de "Kashmir" des Led Zeppelin, le public semble grandement apprécié le clin d’œil et je n'y manque pas.

En bref, Marillion, avec ses amis de l'orchestre, a proposé du neuf avec de l'ancien de très belle manière et avec goût. Si l'audience présente était plutôt de la génération quinqua, il faudrait peut être que les petits nouveaux rejettent une oreille dans la discographie des britanniques, ils en ont encore sous la dent ! (<-- ce message est potentiellement adressé à moi-même).

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