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[Live Report] Freak Kitchen – 01/03/2018 au Ninkasi Kao @ Lyon

Freak Kitchen Lyon Live

Freak Kitchen, ce nom est la garantie d'une soirée barrée, sans prise de tête et d'un concert boosté façon dragster. Ayant eu l'occasion de rencontrer nos trois déjantés deux fois entre 2010 et 2015, je savais à quoi m'attendre, c'est pourquoi sans l'ombre d'un doute j'ai pris rendez-vous avec le Ninkasi Kao pour une set sans première partie annonciateur d'un moment fun, entre Punk et Metal. Pour situer le genre de Freak Kitchen (franchement pas évident), on pourrait dire que le trio suédois se place à la croisée des chemins entre un Metal (un peu Prog), une énergie Punk et une recherche mélodique parfois Pop.

Ce combo unique crée l'identité si singulière de la formation, d'ailleurs leur 3e album était catégorisé comme un "banal petit disque de heavy-pop-rock-latin-world-jazz-avant-garde-metal-blues" par ses propres membres, ça donne le ton. Après un excellent Cooking With Pagans et la tournée qui s'en est suivie, Mattias IA EklundhChrister Örtefors et Björn Fryklund reviennent dans l'hexagone avec un nouvel opus Confusion to the Enemy.

Freak Kitchen

Pour démarrer le set, "Morons" du dernier album mettra le public directement dans le jus avec ses riffs percutants et son refrain "Pourquoi laisse t'on les abrutis gouverner le monde ?" (in english of course). Superbe introduction malgré une présence scénique encore un peu tendre. "Professional Help" de l'album Cooking with Pagans suit et permettra la mise en avant du talent incroyable de Mattias, reconnu comme l'un des guitaristes les plus talentueux dans la sphère Metal.

Toujours engagés dans les textes, "Porno Daddy" m'arrive en pleine face et me rappellera une belle partie de mon adolescence, le titre a déjà 17 ans et ne veux juste pas vieillir. Le trio semble de plus en plus actif sur scène avec une mention spéciale pour le bassiste Christer, toujours en tenue de flic anti-émeute qui martyrise sa 4 cordes.

Mattias est quelqu'un d'assez bavard et extraverti, il nous raconte ainsi l'importance de la croyance des trolls par chez lui avant de lancer "Troll", un titre plutôt mélodieux et moins disjoncté qu'à l’accoutumée. Parmi les titres que j'attendais le plus, "Speak When Spoken To" a été lancé dans le bain, entre le solo de Mattias et les "Shut up ! Shut up !" puis les "Blah Blah Blah" je retrouve la patte inimitable des suédois. "Freak of the week", peut être le tube du précédent album suivra pour donner une superbe leçon de Metal, un refrain qui donne envie de chantonner et des riffs accrocheurs, la recette miracle du trio suédois.

Mais un concert de Freak Kitchen c'est plus que ça, c'est également un cours de langue, IA Eklundh a passé un moment à nous apprendre comment prononcer " Kan Det Gå När Inte Haspen Är På", titre entièrement chanté en suédois du dernier opus, et le bougre aura réussi à faire chanter au public des paroles dont il ne comprend piètre mots.

C'est au tour de "Propaganda Pie" d'entrer en jeu, retour aux sources avec un titre qui ne mâche pas ses mots. Encore une fois ça attaque fort, double pédale, riffs aggressifs et jeu de guitare inimitable, un monstre de la discographie de "la cuisine déjantée". Petit Punk Rock avec "Nobody's Laughing" qui franchement aurait pu faire un carton dans les années 90.

C'est déjà la fin du concert, pour récompenser une audience qui a fait le job, Freak Kitchen revient sur scène pour clôturer avec "My New Haircut", un hommage certain aux coupes de cheveux des plus marginaux. "Goody Goody", reprise d'une chanson populaire des années 30 pourtant attendue, manquera à l'appel.

Alors bien entendu je m'attendais à la claque reçu, un set impeccable, des titres accrocheurs, une ambiance bon enfant, c'est ce que l'on attend d'un concert de Freak Kitchen. S'il y a un point qui me paraît d'une importance capitale chez un artiste est son identité sonore, et je dois dire que pour le coup j'ai été déçu ce soir, où est passé le son de guitare si typique de Mattias ?

Je n'ai pas retrouvé cette sonorité très medium/aigu qui faisait reconnaître IA Eklundh parmi des centaines de guitaristes à la première note jouée, ce soir c'était surtout plus policé, plus moderne et forcément plus classique, bah alors Mattias on est rentré dans le rang ?

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