Live Reports

[Live Report] Cynic + Obscura + Cryptosis – 21/03/2024 @MJC Rillieux la Pape

Cynic Obscura Cryptosis Live Report

Du Death, Du Prog, Et de la Technique à revendre

C'est à la MJC de Rillieux la Pape Ô Totem que cette affiche proposée par Sounds Like Hell Productions a pu faire chauffer quelques cervicales au public lyonnais fans de Prog Technique. Pour démarrer, Cryptosis est venu nous offrir son Thash Progressif bien solide après nous avoir ébloui en 2022 avec Vektor au Rock'n'Eat. Les allemands d'Obscura dans un style Technical Death qu'on a eu la chance de voir régulièrement par ici et les géantissimes Cynic accompagnés notamment de leur leader charismatique Paul Masvidal ont pu sublimer cette soirée inmanquable.

Cryptosis

L'univers cybernétique m'a toujours attiré chez les néerlandais de Cryptosis, ils représentent très certainement avec Voivod et Vektor, les pontes du genre. Leur set a été à la hauteur de leur réputation pendant que le Totem se remplissait gentiment. Avec en fond de toile des images futuristes, nos protagonistes ont essentiellement joué l'album Bionic Swarm, et ça c'est le bonheur... Avec des titres comme Conjuring the EgoistTranscendance ou encore le superbe Prospect of Immortality, le trio a envoyé du riff avec autorité !

Sur scène au chant, Laurens se déchaîne avec une intensité qui ne redescend jamais. A la basse, notre personnage aux chaussures en cuir pointues (façon cowboy un peu, il avait la même paire la dernière fois, c'est stylé) dégage une aisance remarquable. Et bien entendu, derrière les fûts, ça bourrine et fait preuve d'une technique irréprochable. Clairement les 3 bonhommes déploient un niveau d'exigence et de sérieux qui finalement matche bien avec l'aspect futuriste de leur musique. On a vécu un trip dystopique et hypnotisant annonciateur d'une soirée de haut vol. Quand on aime on peut trouver le set un peu trop court, mais avec un 2e album en cuisine, on devrait avoir la chance de revoir notre trio bientôt !

Obscura

Les techniciens allemands commencent à connaître le public Lyonnais, en effet ils sont venus nous rencontrer plusieurs fois ces dernières années et cela reste toujours un excellent moment. Ce soir j'ai passé une grande partie du set à observer le bassiste. Ce type a crevé l'écran avec sa magnifique basse 6 cordes fretless ! Son jeu est pas mal influencé Jazz Fusion ce qui donne une touche toujours aussi appréciable entre tous les riffs de gratte assassins. Le lead singer m'a paru ravi d'être sur scène, il a partagé sa joie de vivre à coups de growls bien sentis et de headbangs ici et là.

Derrière les drums, le BPM est tout à fait respectable, un vrai athlète car tenir un set complet en blastant comme un demeuré ça doit bien faire monter le cardio. Malgré un pit qui s'est réveillé en deuxième partie de set, j'ai trouvé la performance de nos voisins teutons plus contemplative que rentre dedans. Pas forcément un défaut quand l'on connaît les pratiques des proggueux.

Cynic

Le climax de la soirée évidemment, Cynic nous a fait l'honneur de se présenter sur scène avec l'un de mes musiciens favori, Paul Masvidal. C'est un voyage dans les méandres du prog métal qui s'annonce, une épopée sonique à laquelle je me prépare à participer pleinement. C'est presque inespéré car le groupe a connu de nombreuses disparitions, et c'est souvent un motif de stop définitif. C'est donc avec un immense bonheur que j'ai pu enfin revoir ce groupe mythique (qui m'avait éclaté le cerveau en 2008 avec Opeth et The Ocean, rien que ça). Pour commencer, c'est tout l'album Focus qui est joué dans une première partie de set, le brillant premier album qui traverse les décennies en maître. Le lead singer d'Obscura, Steffen est présent sur scène pour jouer les growls tandis que Paul fait parler sa voix iconique sous vocoder.

Ce live est un hommage aux disparus Sean Reinert et Sean Malone mais pas que, c'est aussi une ode aux dieux du Progressif et de la Technique des instruments à cordes, c'est avec cela en tête qu'il faut comprendre que l'ambiance était presque surréaliste et cérémoniale.

Etant un immense fan de Traced in Air, j'ai pris une dose de kiff saisissante sur la deuxième partie du set avec des titres comme Adam's Murmur. Mais que dire dès que les premières notes de Evolutionary Sleeper ont commencées à résonner... De la grande baffe dans la tronche ! Et même lorsque les lumières s'éteignent et que la foule se disperse, l'esprit de Cynic continue de résonner dans nos cœurs. Car dans la musique des américains, nous trouvons un refuge, un point d'ancrage dans ce tourbillon chaotique qu'est la vie. Légendaire, oui. Mais surtout, intemporel.

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