Chronique

The Limiñanas – Shadow People

Après « Malamore » sorti en 2016, « Shadow People » marque le retour des Limiñanas en ce début d’année. Beaucoup de choses ce sont passées pour les perpignanais depuis deux ans : une tournée française, de nombreuses dates à travers le monde, des participations remarquées lors de plusieurs festivals et la rencontre avec Anton Newcombe. C’est d’ailleurs ce dernier qui va produire l’album avec des sessions enregistrées dans son studio berlinois. Côté casting on retrouve entre autres : Pascal Comelade, Peter Hook, Bertrand Belin et Emmannuelle Seigner.

Dès la première écoute on remarque une production différente. Le son plus lourd que sur que sur « Malamore » fourmille de détails. Les morceaux sont comme embellis. L’album débute sur « Ouverture. » pour se terminer sur « De la part des copains », séquences instrumentales qui ouvrent et clôturent l’acte. Le leader du Brian Jonestown Massacre vient poser sa voix sur la très garage « Istanbul Is Sleepy ». Le titre éponyme « Shadow People » fait place à Emmanuelle Seigner au chant qui nous livre une pop-psychédélique entêtante. On reconnait sans problème la basse de Peter Hook sur « The Gift », très certainement le morceau le plus entrainant de l'album. Lionel Liminana vient également chanter sur « Le premier jour » et « Trois bancs ». Faisant suite à la nervosité de « Motorizatti Marie », « Pink Flamingos » nous beigne avec plaisir dans le psychédélisme des années soixante. Mention spéciale pour l'excellent ovni qu'est « Dimanche » avec Bertrand Belin.

On pourrait penser qu’avec un tel casting « Shadow People » puisse souffrir d’incohérence. C’est finalement tout l’inverse. Il est diablement cohérent et passe à une vitesse folle. Dès la fin du générique on a envie de le relancer. Un album clairement addictif qui fait référence à une époque révolue sans tomber dans la nostalgie. Le duo se sert avec brio du passé pour le propulser dans le présent.

Avec « Shadow People » les Limiñanas, aux côtés d’autres groupes, viennent confirmer que le rock francais vit de belles heures. Ils prouvent également qu’avec une formation atypique et des morceaux qui sortent des sentiers battus on peut être sur la devant la scène. Cet album nous dévoile également les talents d’Anton Newcombe en tant que producteur. Il aura su apporter sa patte sans dénaturer le son des Limiñanas. Un album qui marquera très certainement l’année 2018.

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