C'est à l’Épicerie Moderne de Feyzin qu'un monument du Post-Rock/Metal s'est présenté. Le trio de Chicago, Russian Circles, accompagné des belges de Brutus ont enflammé la salle avec leurs riffs tantôt lourds tantôt aériens. Dans une salle remplie mais pas bondée, les auditeurs ont pu vivre une expérience live d'une redoutable efficacité.
Brutus, trio mené par la chanteuse/batteuse Stefanie Mannaerts, démarre la soirée avec un son qui oscille entre le Punk et le Math-Rock. Très dynamique et mélodique, les titres s'enchaînent avec une belle cohérence. Les mélodies savamment étudiées ne manquent pas de faire mouche, c'est très entraînant et le public ne tarde pas à être mis dans la poche. La fausse simplicité des rythmes de batterie, dont le titre tel que "All Along" est un bon exemple, donne à l'ensemble un son Rock pur, brut et puissant, les protagonistes savent faire juste ce qu'il faut sans jamais en rajouter. Quelques nappes plus aériennes s'immiscent ponctuellement grâce à une guitare qui n'hésite pas à s'aventurer dans un registre Post-Rock. Le chant de Stefanie, très énergique tout en restant mélodieux, transforme Brutus en une vrai claque musicale. De l'énergie à revendre, de belles mélodies et un style entraînant, le tout avec seulement un premier album paru en 2017 ? Je ne sais pas quoi raconter de plus mais pour moi cela ressemble à une petite pépite qu'il faudra suivre dans les années à venir.
Avec 14 ans de carrières, 6 albums et une notoriété solide, Russian Circles repart en tournée européenne avec une escale dans la région lyonnaise, comme en 2016 le trio a fait le choix de se produire à l'Epicerie Moderne. Entre Doom et Post-Rock, le trio développe une ambiance unique, une exploration au confins d'un Post-Core qui se place aux côtés de géants du genre comme Pelican ou God is an Astronaut (récemment reçus à Lyon).
Avec une discographie d'une telle qualité et des titres tous aussi excellents les uns que les autres, il doit être très difficile de concevoir une setlist qui représente l'ensemble de ce que le groupe peut offrir. Mais Russian Circles semble avoir trouvé une bonne formule en surfant sur l'ensemble de la discographie sans trop privilégier un opus en particulier. Pour démarrer fort, les américains envoient le redoutable "Station" de l'album éponyme qui fête ses 10 ans cette année, suivra "Geneva" de l'album suivant, tout aussi efficace. D'entrée de jeu, Dave Turncrantz fait parler son jeu de batterie tout en puissance, ça frappe fort et précis ! A la basse et avec un look de Canadien des forêts, Brian Cook, s'occupera de rendre le son lourd et rentre dedans. Le très talentueux Mike Sullivan fera parler sa magie grâce au maniement avec brio du combo guitare/pédales d'effets (de quoi ravir les fans de samplings et loopings).
Des beaux passages Ambiants/Atmosphériques seront à l'honneur avec "Afrika" du dernier album en date Guidance et le somptueux "Ethel" issue de l'opus Memorial paru en 2013. Les plus grands titres sont bien évidemment joués, avec notamment le populaire "Vorel" du dernier album qui poussera certains auditeurs timidement jusqu'au headbang. En guise de clôture, "Mladek" emportera dans un voyage à la fois Progressif et Atmosphérique le public qui n'aurait pas été contre quelques morceaux supplémentaires.
Russian Circles a encore fait parler son Post-Metal de la meilleure des façon, rompus à la scène française depuis longue date (Hellfest + tournées régulières dans l'hexagone), le trio ne cesse d'impressionner par sa qualité.
[…] les tournées avec pas moins que Russian Circles (c'est ainsi que j'ai découvert le groupe il y a tout juste un an) et Chelsea Wolfe cette année. Avec un premier opus monumental paru en 2017, Burst, qui file […]