Live Reports

Report – The Limiñanas, Anton Newcombe et Moonwalks – 10/02/2018 à Perpignan

C’est à domicile et à guichet fermé que les Limiñanas débutent leur tournée française. Anton Newcombe a fait le déplacement pour l’occasion et Moonwalks assurent la première partie. C’est un public assez hétéroclite qui déambule dans les couloirs de la salle El Mediator. Si les aficionados du rock garage et du rock psychédélique sont bien évidement de la partie, de nombreux curieux sont venus voir le concert. En soit c’est une bonne chose que le rock rassemble.

Moonwalks ouvrent le bal. Ce n’est pas la première fois que le trio psychédélique de Détroit foule les terres catalanes. Ils avaient déjà fait un passage remarqué il y a un an au très regretté El Pati de l’école Lavoisier qui avait très certainement la meilleure programmation de la ville. Le groupe se compose de Kerrigan Pearce à la batterie, Jacob Dean à la guitare et Kate Gutwald à la basse. Ces trois jeunes gens avec des looks haut en couleur et plein de paillettes nous offrent un son obscur et étouffant. Le genre de formations que l’on aimerait voir plus souvent à Perpignan. Une excellente première partie et une belle occasion de découvrir leur dernier album « In Light (The Scales in the Frame) ».

Les Limiñanas, que l’on ne présente plus, montent sur scène et commencent avec « Ouverture. ». A la fin du morceau Lionel Liminana lance un : « Bonsoir nous sommes les Limiñanas de Cabestany ». Cette phrase parait presque ironique pour un groupe connu depuis un moment à l’étranger et dont certains membres sont déjà présents sur la scène garage perpignanaise depuis la fin des années 1990. La scénographie franchement classe dévoile plusieurs "parapluies" métalliques ainsi qu’une projection en direct de dessins réalisés par Elric Dufau. Sans entrer dans le détail de la set-list très bien construite, les Limiñanas sont généreux avec deux rappels dont une superbe reprise du morceau « Gloria » écrit par Van Morrison. Le duo est accompagné sur scène par cinq excellents musiciens. Ces derniers ne sont pas là pour faire de la figuration puisqu’ils réalisent un véritable effet de "mur du son" qui enveloppe toute la salle ainsi que des "tissages" de distorsion que l’on entend parfaitement sur la version live de « Dimanche ». Joués sur scène, les morceaux prennent une véritable ampleur sonore. On peut affirmer, sans se tromper, que les Limiñanas ont vaporisé l’assistance.

Anton Newcombe vient cloturer la soirée dans la petite salle du Médiator. Au programme, un Dj set à base de vinyles sélectionnés judicieusement sur fond de film en noir et blanc : « Faster, Pussycat ! Kill ! Kill ! » de Russ Meyer. Certains quittent la salle en se demandant qui est cette personne, des curieux s’arretent et d’autres se pressent pour obtenir une photo souvenir avec le leader du Brian Jonestown Massacre. Une chose est sûre, on aimerait être en possession de ses galettes. Il nous a offert une collection de pépites qui peuvent ravir n’importe quel mélomane.

On souhaite aux Limiñanas de futures prestations aussi percutantes que celle de samedi. Chacune des dates aura d’ailleurs droit à une première partie différente : Marietta, JC Satan, King Khan, Echo Anemone…etc. Cette excellente sélection rendra chaque concert unique. Le succès de cette soirée ne fait aucun doute. L’époque actuelle est tellement riche qu’on espère des retombées en terme de visibilité et de programmation sur la ville de Perpignan et ses alentours.

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