Live Reports

[Live report] Levitation France 2018 @Angers

Vendredi 21 septembre 2018

La sixième édition du Lévitation France a placé la barre haute. Cela fait la cinquième fois que je me rends à Angers et je n’ai jamais été déçu. Pour les retardataires, le Levitation France est la version européenne du Levitation d’Austin organisé par The Black Angels et The Reverberation Appreciation Society. Le nom rend hommage au légendaire groupe 13th Floor Elevators. Quelques nouveautés appréciables cette année : les projections dans les couloirs et une salle spécialement dédiée au marchandising. Les sérigraphies d’Arrache Toi Un Œil sont toujours aussi belles.

Comme à l’accoutumé, c’est un groupe de la scène locale qui a l’honneur d’ouvrir le festival. Cette année, ce sera au tour de Wild Fox. Ces derniers vont remplir avec succès leur tâche dans la petite salle T400. Mention spéciale pour le morceau « Gin Less ». On ne peut souhaiter que le meilleur pour ce jeune groupe à l’énergie débordante.  Le trajet ayant été long depuis le sud de la France, je décide de rejoindre le patio pour me restaurer et boire quelques verres. Cette attitude survivaliste m’aura fait manquer le surf-rock des californiennes de La Luz sur la grande scène du Forum. Pour ne pas manquer un autre groupe, je me rends dans la T400 afin d’assister au concert sauvage de Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs. Les anglais sont les seuls représentant du stoner metal de cette édition. Un live violent et minimaliste mais un peu trop fort. Mes tympans s’en souviennent. Le son de cette salle sera corrigé pour les concerts à suivre. En tout cas, je ne sais pas dans quelle dimension se trouvait le guitariste, mais c’était loin de chez nous. Un groupe que je ne manquerai pas de revoir par curiosité.

A 20H30 pétantes, les texans de Holy Wave vont nous réjouir pendant une heure avec un live purement psychédélique tout en progression. « Western Playland », « Nation In Regress » ou encore « Sir Isaac Nukem » prouvent à quel point ces musiciens maitrisent l’art de la composition. Ce concert haut en couleurs sonne clairement le début du festival. Encore peu connus par chez nous, les mexicains basés à Los Angeles de The Prettiest Eyes vont foutrent un joyeux bordel dans la T400. La performance scénique est à la hauteur de mes attentes. Pachy Garcia n’hésite pas à monter sur sa batterie pour assurer le show. L’occasion de découvrir leur premier album « Pool ».

Le très respecté Luis Vasquez déboule sur la scène du Forum avec The Soft Moon vers 22H00. L’ambiance est au beau fixe. Une pluie de slams va s’abattre sur les premiers rangs. Les sonorités cold-wave et post-punk plongent Le Quai dans ambiance froide et synthétique.  Mention spéciale pour les percussions tribales sur une poubelle en fer retournée. On pourrait trouver à redire sur le fait que le show est trop millimétré mais l’ambiance est là et le rendu quasi parfait. Un des moments fort de cette édition. Changement d’ambiance dans la T400 avec le folk-rock planante de The Blank Tapes. Matt Adams parle souvent d’herbe et on le comprend. Le dernier quart d’heure du live fera office de longues montées instrumentales capables de propulser en orbite les plus sobres. Chapeau bas les hippies !

Le groupe le plus attendu de cette édition monte sur scène à 00H00. The Brian Jonestown Massacre et son charismatique leader, Anton Newcombe accompagné de son nouveau T-shirt « Eat Shit. », vont nous régaler pendant 1H30. Faisant suite à « We Never Had A Chance », « Whatever Happened to Them ? » lance une belle agitation dans le public. Je dois le dire tout de suite, la gestion des transitions est toujours étrangère au groupe. Cela fait la sixième fois que je les vois et j’aurais franchement aimé une playlist un peu plus énervée. Le groupe n’avait pas l’air au meilleur de sa forme. Mon gros regret est que « Yeah Yeah » n’ait pas clôturé ce concert. La version live étendue sur une dizaine de minutes aurait fait décoller la salle. Mais cela fait aussi partie de la légende, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver à un concert des Brian Jonestown Massacre. Une attitude rock assez rare par les temps qui courent. Un concert en demi-teinte mais dont l’honnêteté artistique ne fait pas débat.

Lorsque je rejoins la T400 je ne comprends plus grand chose et J.C. Satàn a déjà commencé depuis une quinzaine de minutes. Ils vont me remettre les pieds sur terre assez rapidement. Je n’ai jamais vu cette salle aussi pleine pour la clôture d’une soirée. La voix nonchalante d’Arthur et les blagues de mauvais goût de Paula me filent le sourire. Le groupe va balancer un set d’une puissance rare. Je l’ai surement déjà dit dans mes précédentes chroniques, mais J.C. Satàn est clairement le groupe de rock francais qui tabasse. C’est un véritable rouleau compresseur qui clôture la première soirée. Que pouvait-on espérer de mieux ?

Le groupe le plus attendu de cette édition monte sur scène à 00H00. The Brian Jonestown Massacre et son charismatique leader, Anton Newcombe accompagné de son nouveau T-shirt « Eat Shit. », vont nous régaler pendant 1H30. Faisant suite à « We Never Had A Chance », « Whatever Happened to Them ? » lance une belle agitation dans le public. Je dois le dire tout de suite, la gestion des transitions est toujours étrangère au groupe. Cela fait la sixième fois que je les vois et j’aurais franchement aimé une playlist un peu plus énervée. Le groupe n’avait pas l’air au meilleur de sa forme. Mon gros regret est que « Yeah Yeah » n’ait pas clôturé ce concert. La version live étendue sur une dizaine de minutes aurait fait décoller la salle. Mais cela fait aussi partie de la légende, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver à un concert des Brian Jonestown Massacre. Une attitude rock assez rare par les temps qui courent. Un concert en demi-teinte mais dont l’honnêteté artistique ne fait pas débat.

Lorsque je rejoins la T400 je ne comprends plus grand chose et J.C. Satàn a déjà commencé depuis une quinzaine de minutes. Ils vont me remettre les pieds sur terre assez rapidement. Je n’ai jamais vu cette salle aussi pleine pour la clôture d’une soirée. La voix nonchalante d’Arthur et les blagues de mauvais goût de Paula me filent le sourire. Le groupe va balancer un set d’une puissance rare. Je l’ai surement déjà dit dans mes précédentes chroniques, mais J.C. Satàn est clairement le groupe de rock francais qui tabasse. C’est un véritable rouleau compresseur qui clôture la première soirée. Que pouvait-on espérer de mieux ?

Samedi 22 septembre 2018

Sous un temps pluvieux, le théâtre du Quai réouvre ses portes pour la seconde journée du festival. Les Bryan’s Magic Tears intronisent la soirée. Les sonorités shoegaze et les envolées dream-pop m’avaient agréablement surpris lors de l’édition 2017 de la Villette Sonique. Un sentiment à nouveau partagé. La soirée de la veille ayant été difficile, je décide d’aller prendre l’air frais dans le patio et visiter la salle du marchandising. Je finirai par louper Spelterini, Go!zilla et Flamingods. Les échos sont plutôt bons, dommage pour moi. Après quelques bouchées de smoked beef et une série de pintes, je retourne dans le forum assister au concert de Juniore. La chanteuse au centre et la batteuse sur la droite sont épaulées par un guitariste flanqué d’un masque brillant. Elles ont de la gueule. Les morceaux de synth-pop s’enchainent avec cohérence. Très certainement le haut du panier de ce genre en vogue en France.

Il est 20H00 quand Sextile monte sur la scène T400. Le groupe originaire de Los Angeles joue avec vivacité des morceaux mêlant post-punk et électronique. Le chanteur gesticule dans tous les sens pendant que la batteuse et la guitariste martèlent de puissantes salves sonores. Un live plein d’énergie et également une belle découverte. Le supergroupe MIEN est très attendu. Ce dernier se compose, entre autres, d’Alex Maas (The Black Angels), Rishi Dhir (Elephant Stone), Tom Furse (The Horrors) et John-Mark Lapham (The Ealiers). Autant le dire tout de suite, je n’ai que peu apprécié l’album. Il y manque quelque chose comme pour beaucoup de supergroupes. C’est un peu la même chose en live. Mais dans le cadre du festival, l’ambiance psychédélique est au beau fixe puis la cithare fait toujours autant d’effet. Je décide de partir avant la fin pour rejoindre la T400 et assister au live du duo Oktober Lieber.

Les deux parisiennes vont balancer un set electronique indus assez violent. Un horaire de passage plus tardif aurait été le bienvenu, mais nous sommes au Levitation, il n’y a aucune concession sur la musique ! A l’heure ou le mainstream s’abat sur le genre, cela fait du bien de voir une formation qui sort de l’ordinaire. Meme si l’on reconnait les codes de l’indus, le live était efficace et prenant. J’en ressors déboussoler avec l’envie de boire un verre pour affronter la suite. En plein cœur de la phase electronique du Levitation, le très attendu Flavien Berger prend les commandes de la grande scène. Le live est de toute beauté. Les jeux de voix du chanteur s’imbriquent parfaitement dans ses compositions électroniques. C’est un véritable plaisir d’entendre « La Fête Noire » ou encore « Océan Rouge ». Il y a quelque chose d’assez poétique chez Flavien Berger qui ne peut laisser indifférent. Un voyage onirique au cœur du festival.

Etonnamment, Radar Men From The Moon sont en formation électronique. Les quatre néerlandais sont alignés sur le devant de la scène avec tout un tas d’engins lunaires. Des nappes sonores sont empilées dans une ambiance très krautrock. Le concert était bon, mais j’aurais été curieux de voir le groupe en formation classique, basse, guitare et batterie. En tout cas, je salue la prise de risque et l’éclectisme du groupe. Pour les plus observateurs, ils ont fortement apprécié la prestation d’Oktober Lieber

Il est minuit et Spiritualized monte sur scène. A vrai dire, je n’attendais pas grand-chose de ce concert. J’imaginais une prestation trop molle pour me captiver. Les premiers accords de « Come Together » sonnent dans le forum. Le son est vraiment bon. Jason Pierce et sa bande interprètent « Shine a Light » et plonge la salle dans une atmosphère solennelle.  L’intégralité de l’excellent dernier album, « And Nothing Hurt » sera joué. Les arrangements sont parfaits. Spiritualized nous transporte dans son monde durant 1H30. Une messe rock comme j’en ai rarement vu. Assurément le moment de grâce de ce week-end. Comme quoi, je m’étais complètement planté. Rendez-vous a pour tâche de clôturer cette édition. Même si le concert était très bon, j’ai eu du mal à rentrer dedans à cause de ce voyage avec J.Spaceman qui m’a laissé longuement flotter dans l’espace. J’ai mis plusieurs jours à redescendre sur terre.

Le Levitation France continu de faire rêver. Arriver à programmer des légendes du rock, des jeunes pousses en devenir et des bizarreries éclectiques de manière cohérente est une prouesse qui force l’admiration. Les projections de The Mustachio Light Show font aussi partie intégrante de la réussite de ces soirées. Les visuels sont clairement travaillés et donnent une esthétique psychédélique qui laisse songeur. A l’heure ou beaucoup de festivals sombrent dans le mauvais goût et le manque d’ambition artistique, le Levitation France tire brillamment son épingle du jeu. Finalement, n’est-on pas face à ce que devrait être un véritable festival de rock en 2018 ? Toujours avide de découvertes et de sensations, je vous dis bravo et à l’année prochaine !

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