Live Reports

[Live Report] King Khan and The Shrines – 01/06/2018 au lac de Baho

La venue d’Arish Ahmad Khan alias King Khan est toujours une bonne nouvelle. On sait d’avance que ce sera un joyeux bordel. Après ses débuts avec les Spacehits, le musicien canadien est surtout connu pour ses deux formations : King Khan & BBQ Show et King Khan and The Shrines. La première, sous forme de duo, laisse place à un rock’n’roll garage assez minimaliste alors que la seconde, armée d’une section de cuivres, balance des morceaux toujours garage mais tintés de soul. Les concerts de King Khan and The Shrines sont accompagnés d’une scénographie grandiloquente. En témoignent les différentes tenues plus ou moins ridicules du King ou encore les petits pas de danse coordonnés. Mais derrière ce côté second degré, on est en adulation devant ce qu’il se passe.

Il est déjà 22H30, après quelques bières au bar et autres discussions surréalistes il est temps que je m’approche de la scène, les musiciens sont entrain d’introniser King Khan qui arrive une poignée de minutes plus tard vêtu de son célèbre chapeau à plumes. Je dois le dire franchement, le concert a été un peu chaotique. Difficile de profiter pleinement des premiers morceaux à cause d’un niveau sonore trop bas. Le volume est peu à peu devenu acceptable mais des coupures intempestives sont venues chambouler la grande messe voodoo. Par moment, la voix et certains instruments étaient tout simplement inaudibles. Mais toujours avec cette note d’humour, King Khan et les Shrines ont tout fait pour maintenir l’ambiance et n’ont jamais arrêté de jouer. Bien que le public fût plus calme qu’à l’habitude, il avait quelque chose d’épique dans ce concert. Le respect est total.

La set-list laisse place à tous les grands classiques du groupe. « Born To Die »,    « Bite My Tongue », « Land Of The Freak », « Thorn in Her Pride » la très punk-garage « I Wanna Be a Girl » en soutient aux transsexuels persécutés dans le monde, tout y passe. L’énergie est là, la voix du King est infaillible et les musiciens jouent avec le sourire faisant à plusieurs reprises des incursions dans la foule. Un morceau hommage au Velvet Underground a également été interprété avec la voix de Lou Reed en fond. Moment durant lequel King Khan s’est retiré de la scène. Ce dernier en a profité pour glisser son amitié aux allumés du Val-de-Marne, le Villejuif Underground. Ils auraient pu jouer toute la nuit, mais les exigences administratives en décident souvent autrement. La soirée n’est pas terminée pour autant, des Dj-sets sont prévus pour assurer la transition.

Le groupe a clairement assuré malgré les problèmes liés au son. J’ai eu une brève discussion avec King Khan et Frederic Bourdil, l’homme derrière le clavier, afin de les remercier pour le show. La réponse de leurs parts a été réjouissante : « Nous sommes des punks ». La toute jeune organisation Down By The Reverb a essuyé quelques plâtres pour leur second concert. Mais ce genre de soirées manquent cruellement à Perpignan et ses alentours. Ils ont su nous proposer un grand groupe dans un lieu idyllique avec un public prêt à faire là fête. La prochaine date programmée est la venue de J.C. Satàn au festival 20/20 et ça risque d’envoyer du lourd !

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