Chronique

[Chronique] J.C. Satàn – Centaure Desire

Faisant suite à un album sans nom, le quintet bordelais revient avec un cinquième disque intitulé « Centaure Desire ». Deuxième essai publié sous le label Born Bad Records. Petit changement au programme, la bassiste Alice Ronzini a quitté le groupe pour d’autres projets musicaux. Elle est remplacée par Gaspard Borne. Le groupe se compose ainsi de ce dernier à la basse, Arthur Larrègle à la guitare et au chant, Paula Scassa au clavier et au chant, Dorian Verdier au clavier et Romain Boutin à la batterie.

Conscient de l’importance d’écrire les morceaux mais aussi de les produire, J.C. Satàn nous livre sur un plateau un Centaure Desire fougueux et brut de décoffrage. La production a bondi d’un cran. Le groupe a acquis du meilleur matériel et maitrise l’enregistrement de son album. Résultat, un son bien lourd qui va donner du fil à retordre à vos enceintes. Mais comme le répète souvent Arthur, un groupe doit toujours être meilleur en live qu’en studio et il sait de quoi il parle. Les J.C. Satàn sont un véritable rouleau compresseur sur scène. Gros riffs en cascade, pogos, alcool, une grande énergie et un joyeux bordel. L’album est très bien construit et s’écoute d’une traite. Mais ceci n’est qu’une mise en bouche, les morceaux se révèlent sur scène dans un fracas sonique qui ne peut laisser indifférent.

https://www.youtube.com/watch?v=PVn1bH-vd28

« I Won’t Come Back » est l’introduction parfaite. La batterie accompagne d’un pas lourd la marche vers le grand saut. Le morceau explose et stoppe net. A partir de cet instant on plonge la tête la première dans « Centaure Desire » et son riff infernal. On est ensuite transporté par le chant de Paula, armées de ses claviers, sur « Erika ». La voix d’Arthur s’entremêle à la sienne pour des montées du plus bel effet. « Drink, Dope & Debauchery » parle d’elle-même. Les morceaux sont diablement efficaces et ne font preuve d’aucune longueur. On trouve quelques belles envolées instrumentales comme sur « The Road ». « Complexe Situation » et « The End » nous placent dans une ambiance torturée et suffocante. L’album se conclu brillamment sur la sensuelle « Libera ». Finalement, on revient sans trop se poser de question sur la première piste.

J.C. Satàn signe avec « Centaure Desire » très certainement l’album du grand jour. Leurs concerts sont partie intégrante de cette reconnaissance. La "release party" organisée à la Maroquinerie le 11 avril dernier annonce le lancement d’une tournée qui risque d’etre fracassante. Tantôt garage, tantôt gothique, beaucoup de rock, un peu de pop, mais assurément démoniaque ! Ils font partie des fers de lance de la scène française et viennent de donner un bon coup de poing dans la fourmilière rock pour notre plus grand plaisir. Rien ne semble pouvoir se mettre en travers de leur chemin.

La note des lecteurs
[Total: 5 Moyenne: 4.2]

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