Live Reports

[Live Report] Hellfest 2019 @ Clisson

Hellfest 2019 Live Report

Le Hellfest ça commence à devenir comme la maison familiale, tu sais celle où tu vas passer quelques jours tous les étés. Tu y retrouves ta famille, tes voisins, ton oncle que tu vois uniquement à cet événement etc. Cette année c’est la 4e édition que je me tape, et comme à mon habitude je me programme un petit running order que je ne respecte absolument pas. L’avantage d’un festival de cette ampleur, avec plus de 150 groupes et 6 scènes (d’autres en supplément comme à la Hell City où même les scènes off du Leclerc Clisson), c’est que tu peux te permettre de te promener de scène en scène ou suivre ton pote qui veut absolument voir ce groupe dont tu n’as jamais entendu parler. Cette année en guise d’apéro le Knotfest a pris place le jeudi, ce festival crée par Slipknot. On y retrouve donc de beaux bébés tels que Amon Amarth, Ministry, Rob Zombie, Sabaton et bien entendu Slipknot.

KnotFest

Après quelques bons litres de bières on attaque les hostilités assez tardivement avec Behemoth, les polonais sont devenus avec le temps un mastodonte, leur black/death metal puissant ainsi que leur iconographie inimitable font de leurs concerts un évènement à ne pas louper. Pour une deuxième rencontre, suite au Hellfest 2017,  je dirais que Behemoth a fait le boulot, ce fut également l’occasion de se faire une idée de la qualité son à venir durant le festival (qui ne m’enchante pas, je suis assez tatillon dessus). Nergal (aka le chanteur guitariste leader du groupe) en impose tellement sur scène que les autres membres du groupe passent quasiment à la trappe, les riffs puissants et cette voix d’outre-tombe me plongent de suite dans cet univers bien violent qui me sied si bien. Quelques coups de lance flamme, du riff en palm muting et tremolo, de la grosse double pédale, ouais Behemoth a fait le boulot.

Le gros morceau de la soirée reste quand même la venue des américains de Slipknot, tous les trentenaires qui vont lire ce report ont assurément fait tourner quelques cd du band. Si la réputation en live du groupe n'est pas égale à leur statut, il faut tout de même souligner que leur show au Knotfest a été relativement correct. Bon, Corey Taylor et la voix claire c’est pas vraiment ça, mais quand ça gueule y’a pas à ch*** ça envoie sévère. Mis à part son masque dégueulasse (un vrai loupé sérieusement), Corey est une vrai bête de scène, les multiples membres du groupes font le show et les nouveaux grands écrans du Hellfest permettent de magnifier les artistes sur scène. A la louche je dirais que l’on doit être environ 30/40000 spectateurs devant le groupe, j'aurai jamais pensé voir Slipknot live, c’est désormais fait. Belle initiative que de créer un festival à la manière d’un Family Values fondé par Korn en 98, Slipknot a fait rêver toute une génération, je suis certain que la majorité du public a su apprécier ce spectacle entre Néo Metal et Death Metal.

Hellfest : Day 1

La French Day, le Vendredi c’est la journée où les groupes de notre hexagone peuvent briller. Pour commencer la journée, c’est petit déjeuner avec Klone sur la Mainstage 2. Oui, ce groupe que tu ne connais peut être pas et qui pourtant fait clairement parti des plus respectés en France, avec leur Metal Progressif un peu Alternatif, Klone est vraiment une espèce à part. C’est d’un tel niveau de qualité que je suis toujours autant surpris que leur notoriété reste si contenue. Bon après quand les gars jouent « Rocket Smoke » forcément j’ai perdu toute objectivité. Clairement Klone pour moi a été l’un des climax du festival, je m'en doutais déjà alors que c’était le tout premier groupe que j’allais rencontrer durant ce Hellfest. Bah ouais je prends des bons ptits déjeuners moi.

C’est à la Temple avec Aorlhac qu’on enchaîne. Depuis que je connais ce groupe j’ai pas mal adhéré à leur univers Black Metal teinté d’Atmosphérique, leur chant en français dénote et permet au groupe de sortir de la masse. Les gars ont été plutôt bons même si l’audience n’était pas encore à fond. C’est d’ailleurs à ce concert que j’ai rencontré rapidement deux spécialistes du Prog sur Youtube ( Reign In Prog et  Enjoy the Noise) . Le chanteur a eu quelques galères de voix néanmoins (je me souviens d’un phrasé du type « oh putain y’a ma voix qui sort plus »), un problème qui n’a pas empêché la formation de produire un concert assez bon, quand bien même le genre en lui-même, peut s’avérer lassant sur la durée.

Là j’avais prévu d’aller voir Radio Moscow, un groupe qui m’avait vraiment marqué lorsque je les ai vu à Auckland (NZ), son typé Hendrix, mais j’ai un pote qui me dit « Viens on va voir Cult Leader, c’est des mecs qui déboîtent des mamans ». Ni une ni deux, je dis banco pour une découverte. Bah ouais Cult Leader effectivement ça fracasse bien fort. Du Doom/Crust/Sludge un truc comme ça. Pour le coup je ne connaissais aucuns morceaux mais je dois sincèrement avouer que l’excité qui se place derrière le micro n’a pas toute sa tête, il beugle si violemment que j’ai eu un shot de kiff. Les quelques morceaux les plus stoner et ambiant permettent de souffler entre deux titres super violents. L’univers torturé du groupe est vraiment appréciable, une belle découverte.

Fin d’après-midi sur la Mainstage, Dream Theater. Si Metallica est le roi du Thrash alors Dream Theater est celui du Metal Progressif (à ma plus grande des tristesse, non je rigole ils méritent quand même). Néanmoins pas le droit de louper un show avec John Petrucci, ce guitariste hors pair à la belle barbe qui fait des photos Instagram de barbecues. Jordan Rudess derrière les claviers, une Dream Team bourrée de talent et de virtuosité. Parmi les titres qui ont fait le plus d’effet « As I Am » et « Pale Blue Dot ». L’un des moments les plus attendu d’un concert de Dream Theater est certainement le Medley, ce mélange de titres issus de la discographie du groupe réuni en un seul morceau instrumental, rappelant ainsi Liquid Tension Experiment. Ce fut légèrement décevant. Peut-être que la voix cramée de James Labrie pendant tout le set, et c’est pas forcément de sa faute vu ses problèmes de santé au niveau des cordes vocales, m’a suffisamment usé pour ne pas apprécier pleinement le set. Enfin, dans ce genre je préfère largement un bon Symphony X.

Toujours sur les Mainstages, voici le tour des nantais de Ultra Vomit. Certainement le plus gros concert de leur carrière à ce jour, leur prestation a mis d’accord tout le monde. « Les Bonnes Manières », « Calojira » avec le vrai Calogero, « Boulangerie Pâtisserie », « Chien Géant » avec le chanteur de Tagada Jones, « Kammthaar », « Evier Metal », tout y était. Comme attendu l’affluence était énorme durant ce live, une heure de pure rigolade et de talent. Ultra Vomit est un vrai groupe de festival, leur aisance sur scène et leur patate est décuplée par la population disposée devant leurs yeux. Un set énorme qui ne peut m’empêcher de rire et headbanger en même temps. Chapeau bas.

Sous la Altar pendant que Sabaton remplace les Manowar, Carcass fait chauffer les cerveaux avec énergie.  Ces britanniques ont presque 35 ans de carrière et produisent des riffs extraordinaires, ceux qui font jumper et bouger ta tignasse viscéralement sans que tu ne puisse t’en rendre compte. Leur Death/Thrash fait parti de la crème du game, avec notamment le titre (et l’album) « Heartwork » n’ayant pas pris une ride depuis déjà au moins 25 ans. Si les quelques pains du guitariste lead lors des solos peuvent altérer l’appréciation de certains titres, il est fort à parier que Carcass a influencé nombre de groupes de Metal Technique derrière eux, dont pourquoi pas Gojira.

Gojira, yes yes yes, pour clôturer ce vendredi le Hellfest nous propose du très lourd, je manque la fin de Carcass pour aller me placer en bonne condition et apprécier comme il se faut les landais. Dans la vie on parle plus facilement des défauts que des qualités, avec Gojira on tombe dans le même registre, il va être difficile d’en parler tant les qualités sont palpables chez ce groupe. Gojira rime, pour moi, avec perfection. Perfection rythmique évidemment, perfection de compositions et cette énorme touche inimitable, personne ne sonne comme Gojira, ceux qui s’y essaient échouent lamentablement. Comme le dit une pancarte sur le chemin de la sortie du festival, Gojira est « A French Superstar », un blason national qui rends fier bon nombre de festivaliers de notre hexagone, et j’en fais partie. « Silvera » ou « Standed » ont mis dans la poche l’ensemble du public. Si la justesse vocale de Joe Duplantier n’a pas été à la hauteur de ce à quoi il m’a habitué, il a assuré, avec un plaisir partagé, un show mémorable. Mario Duplantier derrière les fûts continu de prouver au monde qu’il fait désormais intégralement partie des tout meilleurs batteurs Metal. Y’a pas que le vin et le fromage en France, y’a surtout Gojira.

Hellfest : Day 2

C’est avec les neurones pas tout à fait connectées qu’il est le moment d’aller voir Punish Yourself sous la Temple. Noir de monde, il est bien difficile d’approcher du groupe toulousain. Je me résigne et me place de biais, sous la Altar pour observer de loin ce groupe de Metal Industriel qui aurait dû jouer de nuit. Leur spectacle jouant beaucoup sur les lumières et peintures sur le corps, l’impact n’en aurait été que plus grand. Impossible de qualifier la qualité du show à cette distance, mais ce fut suffisant pour me rappeler des souvenirs en salle. Les Punish Yourself ont la réputation méritée de bien déménager en live, à raison, avec leur jeu de disqueuses et leur show scénique si particulier. Un groupe qui a su se démarquer par une ambiance et un univers très différenciant.

Fan de Technical Death, c’est le moment d’aller voir Archspire, là clairement on est dans du solide dès lors que l’on s’intéresse à la technique guitare. Riffs ultra rapides, changements rythmiques incessants, Archspire ça va vite et fort. Au chant ça growl non stop, à la batterie ça blaste sans pitié, l’ensemble des musiciens performent pendant 40 minutes un Metal technique de haute volée. Si le genre est difficile d’accès car relativement barbatif, il reste néanmoins à Archspire la qualité de très bien maîtriser son sujet. Un set de qualité, pas le plus marquant, mais idéal pour se dire qu’il faut se remettre à la gratte.

On retourne vers une ambiance plus Black Metal Sympho avec Carach Angren, un concurrent sérieux à Dimmu Borgir. Là encore on ne cherche pas la variété, le style a ses codes et Carach Angren le fait très bien, visages peinturés, du noir partout, on est bien dans un concert de Black Metal. Le claviériste et le guitariste sont posés sur des sortes de piliers qui montent ponctuellement de 2 ou 3 mètres pendant tout le concert. Au chant ‘’Seregor ‘’ gère avec une aisance remarquable, il n’hésite pas à prendre beaucoup de place sur scène et se fait même le plaisir d’éviscérer un corps humain factice plein de sang et en boit le contenu avant de reprendre place devant la scène, mains et bouche ensanglantés. Exact, c’était du Black Metal.

Moment Prog/Post-Metal avec The Ocean, attention alerte qualité, leur musique est profonde, ambiante, et regorge de créativité. On n’est pas dans du Metal hyper technique ou super rapide, mais vraiment dans la création d’une ambiance. La puissance des titres de The Ocean découle de cet univers bien pensé, des morceaux comme « Cambrian II : Eternal Recurrence » sont d’excellents étendards de la sensibilité du band. Si ce fut l’un des groupes que j’ai le plus attendu de cette édition du Hellfest, j’ai globalement été sur ma faim. Non pas qu’il manquait quelque chose au set, juste que ce genre est assurément moins ‘’boom boom’’ que la plupart du Metal disponible sur le site du Hellfest, et pour le coup après une vague de concerts bien sévères ça pourrait ressembler à une musique de repos. Cela peut perturber les auditeurs à la recherche de riffs violents et accrocheurs mais The Ocean c’est avant tout une ambiance, il faut y entrer et se laisser naviguer. T’es entre de bonnes mains ne t’inquiètes pas.

 

J’avais envie de voir Def Leppard, « Pour Some Sugar On Me » c’est quand même un sacré morceau. Bah voilà je les ai vu. Maintenant c’est le tour de Cradle of Filth, toujours sous la Temple. Je n’avais jamais vu ce groupe live et pourtant mon premier t-shirt de groupe était à leur effigie. Cradle si l’on ne connait pas, c’est un Black Metal un peu sympho et un peu mélodique. Au chant c’était pas toujours ça, à part les chœurs féminins de très bonne justesse, le restant sonnait un peu trop « piggy style » à mon goût. Je ne sais pas si c’était la fatigue ou les quelques litres de bières en trop mais j’ai vécu le concert sans franchement m’en rendre compte, une performance qui ne restera pas gravée dans ma mémoire.

D’ailleurs j’en profite pour aller voir la gueule des musiciens de Kiss pendant un petit quart d’heure, mine de rien ces mecs que j’appelle souvent le « Coca Cola du Metal » ont énormément contribué à l’univers du Rock/Metal. Presque 50 ans de carrière, ça se respecte. Néanmoins mon choix se tourne vers Cult of Luna présents au même moment sous la Valley. Très Atmosphérique et Progressif, tapant un peu dans le Doom, Cult of Luna prodigue des morceaux d’excellente qualité, le set proposé a pu manquer par moment de pêche, mais à l’instar de The Ocean, il faut se laisser aller pour apprécier pleinement leur musique. Avec une heure de set, Cult of Luna a clôturé (pour ma part) la journée tout en douceur, je me vois encore en train de planer en direction du camping.

Hellfest : Day 3

Certainement la plus grosse journée, l’affiche est monumentale, je commence avec un bijou brut, Brutus, à la Warzone. Pour décrire le truc, Brutus a sorti deux albums dont le dernier paru cette année (et chroniqué ici), j’ai une relation toute particulière avec ce groupe tant il me prend aux tripes. Stefanie, cette créature si douée gérant le chant et la section rythmique en jette tellement plein la gueule que je passe les ¾ du set la gorge nouée, je perçois et partage l’émotion et bonheur avec les quelques fans qui m’entourent. Apothéose avec le tire War, c’est le morceau qui fait mouche à chaque fois, chargé émotionnellement et plein d’énergie. Du Post-Rock/Metal d’une exceptionnelle qualité, pourtant nos amis belges n’en sont encore qu’au début de leur carrière. Brutus m’a encore mis sur le cul, je m’y attendais, je n’ai pas loupé une seconde (j’ai même suivi les balances, je voulais rien louper je dis). Brutus c’est beaucoup trop pour mon petit cœur, un moment inoubliable, et dire que je les ai découvert par hasard en première partie de Russian Circles (en live report ici).

Pas le temps de niaiser, on se remet difficilement des émotions et on va revoir Death Angel, un Slayer-Like et donc du pur Thrash avec des riffs percutants. Efficace mais pas trop ma came, de toute façon Yob commence juste après sous la Valley. Yob, si t’es speed ça va vite te remettre en place, riff lourds et lents, on est dans du Doom/Stoner relativement classique mais avec une touche de je ne sais quoi qui permet au groupe de ne pas sonner comme les autres. A noter également le talent du chanteur, très performant, sa palette vocale est assez large permettant ainsi au groupe de varier la texture des morceaux. Entre gueulante et voix plus maîtrisé, l’intérêt principal du band reste assurément le travail du chanteur guitariste. Très bonne session des américains qui mériteraient une notoriété plus élevée en rapport avec le talent affiché.

Milieu de journée, j’oscille rapidement entre les français de Skald jouant de la Folk Viking et Anthrax, membres du Big 4 of Thrash Metal, c’est bien mais j’attends surtout le set de Philip Anselmo, un pote m’a dit qu’il jouait quasi que du Pantera. Bah ouais en fait, il a joué 3 morceau de son nouveau groupe The Illegals, puis c’est parti en sucette. Là, le public c’était pas la même. Tout le monde beuglait les paroles de chaque titre de Pantera. Phil, visiblement satisfait d’être ici, répétait « on joue ce que vous voulez ». Alors clairement on est loin de la belle époque de Pantera, Phil a la voix un peu fatiguée même s’il garde un bon coffre, derrière c’est pas Vinnie Paul ni Dimebag Darell (putain qu’est-ce que j’ai aimé tes solos de guitare toi, RIP) donc on est plus en face d’un cover band + chanteur de Pantera que du vrai groupe originel. Malgré tout ça fait plutôt bon effet. Quand tu prends dans les dents du « Mouth For War »  ou « I’m Broken » t’es content et tu la fermes.

A chaque édition du Hellfest je vais voir un groupe de brutes, ceux qui tabassent fort, Napalm Death l’année dernière, Cannibal Corpse cette année. Avec leur Death Metal surpuissant, les américains ont fait vibrer la Altar. Roi du Headbanging, Corpsegrinder (aka George Fisher), a foutu la haine à tous les métalleux qui aiment faire tourner leurs cheveux dans le vent. Il est littéralement impossible d’aller aussi vite que lui. D’ailleurs regardez la taille de son cou, tapez sur Google ‘’Corpsegrinder Neck’’, ce type est un athlète de haut niveau. Derrière ça suit bien, techniquement c’est irréprochable, et les morceaux sélectionnés sont excellents et suffisamment modernes et variés pour ne pas rendre le tout lassant. La prestation a été excellente en tout point, mentions spéciales aux morceaux « Evisceration Plague » et bien entendu « Hammer Smashed Face », j’en redemande.

Au tour d’un autre groupe qui a éclaté mes tympans pendant de nombreuses années, Emperor. Si au Hellfest 2017 j’avais pris une bonne claque, ce coup-ci j’ai été moins emballé. Avec le temps j’ai commencé à préférer les créations perso de Ihsahn (chanteur guitariste du groupe), dont le concert au SYLAK cette année sera je l’espère à la hauteur de mes espérances. C’est le moment d’enchaîner avec la dernière de Slayer, qui pour l’occasion redevient le groupe que j’ai le plus vu en live ex-aequo avec Anathema, 8 fois. Avec un show dans la moyenne de ce qu’ils proposent depuis plusieurs années, il est difficile de s’extasier plus que de raison devant Slayer. Kerry King est à la ramasse et massacre la moitié de ses solos, Tom Araya au chant et à la basse tient encore assez bien sa route, le guitariste remplaçant de Jeff Hanneman n’est pas dépourvu de talent mais convainc moins que feu Jeff. Forcément entendre un petit « Season in the Abyss » ou « Reign in Blood » fait toujours plaisir. Une fin de carrière un peu timide malgré le feu d’artifice qui leur a été dédié.

C’est pour finir qu’on attaque le plus gros morceau du festival. Tool, 1h30 de show, mais trop de monde. Maynard et sa bande sont attendus, le public est en demande depuis de nombreuses années, c’est pourquoi se frayer une place pour avoir une bonne visibilité relève d’un doux rêve. J’attendais de voir Tool depuis presque 20 ans, mais trop de monde. Tool est un groupe exclusif, pas de streaming, pas de dvd live, pas de caméra sur scène, Tool est un groupe à part, qui se mérite et dont être fan n’est pas une mince affaire tant la patience doit être une vertu. Pas d’albums depuis 10,000 Days en 2006, et pourtant la hype autour de Tool n’a cessé de croître. « Schism », « The Pot », « Aenema », « Parabola », la setlist était parfaite, avec des petites découvertes issues du prochain album. Me dire que j’ai pu assister à un concert de Tool me semble surréaliste, ce fut excellent, mais trop de monde.

Le Hellfest 2019 a été, encore une fois, monumental. On y trouve sa dose de musique extrême que l’on boit jusqu’à la lie. Devenu l’un des plus grand festival Metal au monde, le Hellfest a une nouvelle fois réussi quelque chose de très fort. Si l’affluence énorme est un facteur presque négatif, le reste est lui impeccable en tout point. Le fail Manowar ne pèse en rien dans la balance, seule la non présence de Emma Ruth Rundle suite à son annulation me navre, pour le reste, gloire au Hellfest, un festival de passionné pour des passionnés.

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